Une partie oubliée (09/04/96)
Me voilà partie dans mes rêves
pourtant je suis seule dans mon éternité
Le blanc puis le noir enfin le feu qu'accompagne cette irrésistible odeur stagnante
Elle s'infiltre partout et forme parfois des parterres de paradis d'enfants
Blanche, grise, elle nous poursuit comme nos souvenirs, remplie d'images blanches et grises.
Ici,
je me plie dans le liquide de ma naissance si je veux un jour rentrer
dans le ventre de ma mère et refaire mon entrée chez les hommes, il me
faudra juste créer à partir du vide, capitonnée dans le noir. Il me
faut juste réinventer le monde imaginaire que les âmes perdues cousines
de la mienne ont bâti de leurs rêves, dans les sueurs de leur sommeil
et engendrer par le rouge de leur sang.
Avoir la poésie, la musique,
le dessin, le pouvoir d'imaginer, un art, juste un art dans ce vaste
monde peut signifier un gouffre noir et profond mais aussi un monde,
parallèle, différent, parfois oublié, mais où le merveilleux chante à
tue-tête et à cloche-pied, des mots sans queu ni tête sans jamais
s'arréter...
Fermer les yeux, il suffit de fermer les yeux.